Souliers patine bleue nuit

La récidive !

Quelques temps (mois ?) après ma première tentative de patine (Richelieus loupe d’Orme tirant vers le rouge orangé sous une certaine luminosité: https://qualisartifex.wordpress.com/2011/02/07/souliers-patine-loupe-dorme/, j’ai donc récidivé avec une autre paire de Richelieus. Effectivement, il faut admettre que l’ivresse de faire quelque chose soi même est excitant. C’est risqué certes, mais le jeu en vaut la chandelle.

Ainsi, pour ma seconde expérience, j’ai encore opté pour une paire de Richelieus. En fait, j’aurai pu choisir un derby deux œillets de chez Finsbury (mais elles sont noires et je n’ai pas encore tenté le décapage extrême à… la javel. Mais, paraît-il que c’est péché, enfin que c’est mal quoi…). J’ai donc jeté mon dévolu sur une paire en désamour que je devais impérativement sauver de l’oubli de mes petons.

La patine tentée est plus ambitieuse que la précédente. En effet, j’ai tout simplement décidé de changer de couleur. Du noir, j’en avais. Du marron, j’en avais du clair et du foncé mais point de bleu ! Parfait ! Bleu marine, cela ira très bien avec mon complet bleu…

Le mode opératoire est absolument identique à ma première tentative.

Voici la photo de la victime avant l’opération et son pedigree

A l’état initial

Famille : Inconnue (cette paire a été achetée dans une boutique de souliers sans marque particulière)

Type : Richelieu 4 œillets à empeigne effilée

Constitution : Cousu blake

Age : 2 ans et demi approximativement

Signes particuliers : beaucoup de rides (relativement disgracieuses) sur l’ensemble de la chaussure. Le prix d’achat (une centaine d’euros) devait justifier la qualité du cuir…

Etape 1 – la préparation

Je prépare un plan de travail dégagé avec une planche de contreplaqué afin de ne pas abîmer la table et mets à portée de main :

– l’acétone

– des chiffons en coton

– un flacon de teinture textile bleu marine (marque Teinture aux drapeaux AVEL)

Note : il est dommage que cette marque n’offre d’autres teintes (rouge, violet, etc.) que dans une contenance supérieure : bidon de 500 ml ! De quoi teinter une vache…

– un pinceau propre à poils fins propre. Comme la précédente fois, le pinceau étant relativement fin je n’ai pas eu besoin de mettre du scotch sur les endroits que je ne voulais pas teindre. A éviter si votre adresse vous fait défaut…

– des gants (ils sont normalement livrés avec la teinture). Même remarque que pour l’applicateur en coton, je préfère utiliser des gants en latex car il n’y a pas de surplus qui risque de gêner mes mouvements et j’ai une meilleure prise en main.

Etape 2 – Nettoyage et décapage

Je nettoie les chaussures avec une brosse à poils moyens pour enlever les « grosses poussières »

Je passe un chiffon doux légèrement imbibé d’eau pour avoir une surface propre.

Avec un chiffon imbibé d’acétone (en faisant attention de ne pas trop en mettre au début), je frotte la surface de la chaussure.

On observe une perte de teinte assez rapidement. Je renouvèle l’opération, l’acétone étant très volatil, son efficacité est relativement de courte durée. Comptez quinze ou vingt bonnes minutes de patience et de mouvements pour enlever l’ensemble de la teinte…d’une chaussure. Oui, c’est long…

Etape 3 – Teinture

Une fois la paire passée à la lessiveuse « acétone », je mets les embauchoirs afin que le cuir prenne une bonne forme et je laisse reposer une demi-heure (ce qui vous permettra d’aller jeter un petit coup d’œil sur mes derniers boutons de manchettes par exemple … ;-))

Puis, je retire les embauchoirs et passe la teinture.

Dès le passage complet de la chaussure à la teinture, je reprends un chiffon doux imbibé d’acétone (à petite dose, le but n’étant pas de retirer entièrement la nouvelle teinture) que je passe sur les zones que je souhaite éclaircir (empeigne, garants, etc…)

Une fois terminé, je remets les embauchoirs et laisse sécher une petite heure au moins (vous en profitez alors pour passer commande de la paire de boutons que vous avez repérer lors de la précédente pause J)

Une chaussure et demi de teintée, une! ..

Deux chaussures dans la même teinte, c’est mieux…

Pour l’effet « c’est-fait-à-la-main-et-pas-à-la-bombe », je repasse un peu d’acétone sur l’ensemble de la chaussure en insistant que quelques parties que je souhaite éclaircir. Par contre, il faut y aller doucement pour l’effet « marbré »

Etape 4 – Cirage et glaçage

Je passe du cirage bleu marine mélangé avec un cirage invisible pour encore éclaircir le tout, en faisant des mouvements circulaires sur l’ensemble de la chaussure (la chaussure devient sous les mouvements de plus en plus brillante).

Puis glaçage du bout et des garants

Etape 5 – Finition

Pour finir, un petit coup de chiffon doux en coton sur la chaussure afin d’enlever l’excédent de cirage et enfin les lacets!

(Bon … le flash et l’éclairage font en sorte que la teinture paraît plus claire et ressortir les « marbrures »)

Et voilà ! …

Boutons de manchettes Engrenages 2 (ze retour)

Jack Black a dit « La défaite n’est qu’un état temporaire« .

Bon ok, d’accord c’était dans King Kong de Peter Jackson en 2005 (mais je n’étais pas obligé de donner mes sources).
Mais depuis quelques temps – et je ne sais pas pourquoi – j’ai reçu plusieurs demandes sur ce type de boutons alors j’ai décidé d’en refaire mais avec des couleurs plus chatoyantes, moins convenues. Bref, il serait dommage d’être daltonien …

Souliers patine loupe d’orme

Ce qui suit est une expérience, âmes sensibles s’abstenir et cliquez sur le lien suivant : www.la-petite-maison-dans-la-prairie.com 😉

Plus sérieusement, voici ma première expérience de patine avec autre chose que la boue les jours de pluie.
L’approche que j’en ai, est proche de l’expérimentation scientifique, une expérience de chimie voire de biologie car le cuir vie paraît-il – en tout cas, s’il vivait, j’ai du le tuer.

Commençons. Voici la photo de la victime avant l’opération et son pedigree

A l’état initial (enfin j’avais déjà passé une chaussure à l’acétone avant la photo)

01 - Patine de chaussuresFamille : Vaneau
Type : Richelieu 3 œillets à empeigne effilée et bordure avec petit bout carré
Constitution : Cousu blake
Age : 2 ans approximativement
Signes particuliers : pattes d’oies, euh… ridules et plissures fines sur l’ensemble de la chaussure témoignage d’un cuir (trop ?) fin et de qualité relativement passable.

Prétexte à l’expérimentation

La patine de mes Vaneau ne me plaisait plus, elles avaient besoin d’un sérieux coup de jeune. Et puis je voulais tenter une patine maison réalisée avec mes petites mains pleines de doigts courts et véloces 😉

Etape 1 – Préparation

Je prépare un plan de travail dégagé avec une planche de contreplaqué afin de ne pas abîmer la table et mets à portée de main :
– l’acétone
– des chiffons en coton
– un flacon de teinture textile marron foncé (marque Teinture aux drapeaux -AVEL)
– un pinceau à poils fins et …propres (je préfère le pinceau à l’applicateur en coton livré avec le flacon car ce dernier est trop gros). Le pinceau étant relativement fin (et que je ne suis pas trop gauche) je n’ai pas eu besoin de mettre du scotch sur les endroits que je ne voulais pas teindre.
– des gants (ils sont normalement livrés avec la teinture). Même remarque que pour l’applicateur en coton, je préfère utiliser des gants en latex car il n’y a pas de surplus qui risque de gêner mes mouvements et j’ai une meilleure prise en main.

Les instruments de torture

02 - Patine de chaussures

Etape 2 – Nettoyage et décapage
Je nettoie les chaussures avec une brosse à poils moyens pour enlever les « grosses poussières »
Je passe un chiffon doux légèrement imbibé d’eau pour avoir une surface propre.
Avec un chiffon imbibé d’acétone (en faisant attention de ne pas trop en mettre au début), je frotte la surface de la chaussure.
On observe une perte de teinte assez rapidement. Je renouvèle l’opération, l’acétone étant très volatil, son efficacité est relativement de courte durée.

Etape 3 – Teinture
Une fois la paire passée à la lessiveuse « acétone », je mets les embauchoirs afin que le cuir prenne une bonne forme et je laisse reposer une demi heure.
Puis, je retire les embauchoirs et passe la teinture.
Dès le passage complet de la chaussure à la teinture, je reprends un chiffon doux imbibé d’acétone (à petite dose, le but n’étant pas de retirer entièrement la nouvelle teinture) que je passe sur les zones que je souhaite éclaircir (empeigne, garants, etc…)
Une fois terminé, je remets les embauchoirs et laisse sécher une petite heure au moins

Une chaussure teintée, une! ..

03 - Patine de chaussures

Deux chaussures dans la même teinte (cela prend forme mais c’est encore un peu terne tout ça…)

04 - Patine de chaussures

Etape 4 – Cirage et glaçage
Je passe du cirage marron clair en faisant des mouvements circulaires sur l’ensemble de la chaussure (cela fait plaisir de voir que la chaussure terne devient sous les mouvements de plus en plus brillante)
Puis glaçage du bout et un peu aussi les garants

Avec un coup de cirage, c’est déjà plus sympa, non ?

05 - Patine de chaussure

Etape 5 – Finition
Pour finir, un petit coup de chiffon doux en coton sur la chaussure afin d’enlever l’excédent de cirage et enfin les lacets!
J’ai opté pour des lacets violet, non pas pour faire comme Paul Smith (!) mais l’intérieur des chaussures est violet !

Tadîîinnn!!!

06 - Patine de chaussures

Et voilà ! A consommer avec modération…

Rencontre avec Frédérique Veysset (Fred Is Blog)

Samedi 8 Janvier 2011

Cette rencontre aurait pu aussi s’intitulée « Sérendipité ». Ce néologisme créé par calque de l’anglais, à partir du mot « serendipity », qui est le fait de réaliser une découverte inattendue au cours d’une recherche dirigée initialement vers un objet différent de cette découverte.
Car c’est en faisant une recherche sur quelques artisans que je suis tombé sur le site de Frédérique Veysset:  « Fred Is Blog ». Et c’est en y postant deux ou trois commentaires que nous avons pris contact et qu’elle m’a proposé de nous rencontrer au Fumoir …

En voici le résumé:

http://fredisblog.over-blog.com/article-qualis-artifex-c-est-lui-64669343.html

Qualis Artifex (Frédérique Veysset Copyright)

Frédérique est une professionnelle et une passionnée de la photo depuis plus de 20 ans. Elle a eu devant son objectif aussi bien de grands comédiens(Vincent Cassel, Clotilde Coureau,etc.) et musiciens (Etienne Daho, etc.) que de parfaits inconnus (moi en l’occurence! ;-)). Le fait de cotoyer des célébrités ne la rend pas pour autant inaccessible, car Frédérique est très symptahique, avenante et pleine d’entrain et de curiosité sur l’histoire des personnes (et ce n’est pas un vilain défaut!)

Venez vous en rendre compte par vous même sur son site officiel ainsi que sur son blog:
http://www.frederique-veysset.com
http://www.fredisblog.over-blog.com

Un grand merci et à bientôt Frédérique.

Rémi

Garder le moral !

Une petite anecdote lors de mes pérégrinations de VRP dans quelques boutiques.

Bien entendu, me considérant un minimum gentleman,  je ne souhaite pas dénigrer ouvertement et publiquement les personnes ou boutiques surtout sur un blog suivi par plus de trois millions d’internautes …

Je m’étais dit (il m’arrive de me parler à moi-même, et parfois je ne suis pas d’accord avec moi.. vous me suivez ?):
« Des boutons de manchettes en mécanismes de montres, cela intéresseraient qui ? hum … (intense activité neuronale) des gens qui achètent des boutons de manchettes ?…hum (re-intense activité neuronale) …des montres ?…non ! des gens qui aiment les montres et qui veulent affichés leurs travers passions aux poignets ! J’irai donc voir des boutiques de montres CQFD! (activité neuronale plate…)»
Fier de ce raisonnement, je décide donc de proposer mes réalisations à une boutique de montres hauts de gamme quelque part en France, entre Melun et Le Havre (bon ok, c’est Paris). Appelons la boutique MARIO RENO. Comme toute bonne boutique de luxe qui se respecte, elle comporte un sas de décontamination avec prise d’emprunte et délit de faciès. Une fois que la lampe verte buzzant m’informe que je suis décontaminé des miasmes extérieurs, je pénètre dans un écrin sombre.
Seules quelques lumières tamisées éclairent (timidement) de superbes tocantes dont les prix tutoient mon numéro de sécurité sociale … Dans un coin, un vendeur me scanne des pieds à la tête.
J’ai la chance et le bon goût de porter des richelieus quatre œillets, patinés loupe d’orme et glacés ainsi que d’avoir noué une cravate (demi windsor à goutte déstructurée, ça c’est pour faire mon frimeur). Il n’appelle donc pas l’agent de sécurité.
Moi: « Bonjour, je me permets de venir vous présenter quelques unes de mes réalisations. Je suis auto-entrepreneur (certains entendent : demandeur d’emploi en situation précaire et vivant de subsides de l’Etat providence) et je réalise des boutons de manchettes en mécanismes de montres-Voyant sa tête incrédule, j’ajoute –  je vous ai apporté quelques exemples … »
Je sors donc quelques modèles préalablement choisis avec méthodologie et professionnalisme (Amstramgram est une méthode scientifiquement éprouvée et reconnue)
Le vendeur : « Hum… ouais. C’est vous qui les faîtes ? »
Moi : « Oui » (de toute façon, il ne m’aurait pas cru si je lui avais dit que c’étaient de petits enfants vietnamiens entassés dans ma cave qui usinent les pièces à longueur de journée). Je vous propose de convenir d’un dépôt vente de quelques pièces afin de tester l’intérêt des clients vis-à-vis de mes réalisations. Si cela fonctionne, vous percevrez les fruits de la vente, si cela ne fonctionne pas, vous ne perdez rien et je vous reprends les produits. Qu’en dites-vous ? »
Le vendeur : « Nous vendons DEJA (!) des boutons de manchettes. Des Milus »
Mes lèvres me brûlaient de lui déclarer mon (lance) flamme…lui dire « Mais pourquoi vendez vous plusieurs marques de montres et non une seule ?! ». Mais j’ai préféré « Je comprends. Et vous ne souhaitez pas diversifier vos produits ?»
Le vendeur : « Je ne crois pas, mais demandez le au président. Voici sa carte. »

Je le remercie pour le temps qu’il m’a accordé et sors.

Je comprends et accepte tout à fait que les gens n’apprécient pas mes réalisations, mais ce qui me désole, c’est le manque de courtoisie, le dédain voire la condescendance de certaines personnes lorsque d’autres viennent proposer leurs services.
Ce n’est (malheureusement) pas une expérience isolée, mais il faut garder la « positive attitude » comme le disait la chanteuse Lorie.  Sinon, j’arrêterai.

Entrer dans la danse…

« Toute vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur. »
[Stefan Zweig] – Extrait de Vingt-quatre heures de la vie d’une femme

 

Cela faisait un moment que je n’avais pas mis à jour ce blog. Pas le temps de m’y consacrer, cela devait certainement être chronophage mais surtout que puis-je y écrire d’intéressant ?
Cela ne m’empêchait pas de dévorer d’autres billets de bloggeuses ou bloggeurs dans divers domaines, poussé par une indéfectible curiosité mâtinée de voyeurisme 2.0.

J’ai déjà un site: www.qualisartifex.fr … enfin un micro-site (nano-site serait plus approprié) présentant mes réalisations de boutons de manchettes en mécanismes de montres. J’ai tenté de diversifier avec des systèmes d’engrenages qui ont l’avantage d’être colorés (dommage pour les daltoniens) mais l’inconvénient d’être relativement pénibles à réaliser (ceux, enfin surtout celles, qui manient la pince à épiler me comprendront)
Alors pourquoi-pas me lancer dans un blog relatant mes expériences de « créateur » auto-entrepreneur ? Chroniquant mes tentatives d’approche de distributeurs souvent couronnées ….d’échec, d’indifférence voire de dédain (ou dans un ordre différent mais le résultat reste le même)… Il faut savoir s’assoir sur l’ego (et non Lego car en plus, on se ferait mal au séant). Malgré cela, il ne faut jamais oublier que c’est en « pugnacant qu’on devient pugnace» ou que c’est en « tachant qu’on devient tacheron ».

De la couleur, encore de la couleur, toujours de la couleur !

Des boutons de manchettes en mécanismes de montres c’est rigolo, mais le champ des possibilités est relativement restreint. Partant entre autre de ce constat (j’en ai fait une liste assez conséquente en fait ;-)),  j’ai imaginé autre chose avec de la couleur, des fleurs, des formes singulières, du pétillant, du chatoyant.

Bref quelque chose qui puisse un peu égayer la chemise en ces temps pluvieux. Il y a aussi un prototype de boutons avec un système mécanique imaginaire, il est certe rudimentaire pour le moment, mais je le perfectionnerai rapidement …

Patine bleue marine de chaussures (qui tire un peu vers le violet…)

La récidive !

Quelques temps (mois ?) après ma première tentative de patine (Richelieus loupe d’Orme tirant vers le rouge orangé sous une certaine luminosité: https://qualisartifex.wordpress.com/2009/10/01/patine-de-chaussures-ou-l’experience-de-chimie…/), j’ai donc récidivé avec une autre paire de Richelieus. Effectivement, il faut admettre que l’ivresse de faire quelque chose soi même est excitant. C’est risqué certes, mais le jeu en vaut la chandelle.

Ainsi, pour ma seconde expérience, j’ai encore opté pour une paire de Richelieus. En fait, j’aurai pu choisir un derby deux œillets de chez Finsbury (mais elles sont noires et je n’ai pas encore tenté le décapage extrême à… la javel. Mais, paraît-il que c’est péché, enfin que c’est mal quoi…). J’ai donc jeté mon dévolu sur une paire en désamour que je devais impérativement sauver de l’oubli de mes petons.

La patine tentée est plus ambitieuse que la précédente. En effet, j’ai tout simplement décidé de changer de couleur. Du noir, j’en avais. Du marron, j’en avais du clair et du foncé mais point de bleu ! Parfait ! Bleu marine, cela ira très bien avec mon complet bleu…

Le mode opératoire est absolument identique à ma première tentative.

Voici la photo de la victime avant l’opération et son pedigree

A l’état initial

Famille : Inconnue (cette paire a été achetée dans une boutique de souliers sans marque particulière)

Type : Richelieu 4 œillets à empeigne effilée

Constitution : Cousu blake

Age : 2 ans et demi approximativement

Signes particuliers : beaucoup de rides (relativement disgracieuses) sur l’ensemble de la chaussure. Le prix d’achat (une centaine d’euros) devait justifier la qualité du cuir…

Etape 1 – la préparation

Je prépare un plan de travail dégagé avec une planche de contreplaqué afin de ne pas abîmer la table et mets à portée de main :

– l’acétone

– des chiffons en coton

– un flacon de teinture textile bleu marine (marque Teinture aux drapeaux AVEL)

Note : il est dommage que cette marque n’offre d’autres teintes (rouge, violet, etc.) que dans une contenance supérieure : bidon de 500 ml ! De quoi teinter une vache…

– un pinceau propre à poils fins propre. Comme la précédente fois, le pinceau étant relativement fin je n’ai pas eu besoin de mettre du scotch sur les endroits que je ne voulais pas teindre. A éviter si votre adresse vous fait défaut…

– des gants (ils sont normalement livrés avec la teinture). Même remarque que pour l’applicateur en coton, je préfère utiliser des gants en latex car il n’y a pas de surplus qui risque de gêner mes mouvements et j’ai une meilleure prise en main.

Etape 2 – Nettoyage et décapage

Je nettoie les chaussures avec une brosse à poils moyens pour enlever les « grosses poussières »

Je passe un chiffon doux légèrement imbibé d’eau pour avoir une surface propre.

Avec un chiffon imbibé d’acétone (en faisant attention de ne pas trop en mettre au début), je frotte la surface de la chaussure.

On observe une perte de teinte assez rapidement. Je renouvèle l’opération, l’acétone étant très volatil, son efficacité est relativement de courte durée. Comptez quinze ou vingt bonnes minutes de patience et de mouvements pour enlever l’ensemble de la teinte…d’une chaussure. Oui, c’est long…

Etape 3 – Teinture

Une fois la paire passée à la lessiveuse « acétone », je mets les embauchoirs afin que le cuir prenne une bonne forme et je laisse reposer une demi-heure (ce qui vous permettra d’aller jeter un petit coup d’œil sur mes derniers boutons de manchettes par exemple … ;-))

Puis, je retire les embauchoirs et passe la teinture.

Dès le passage complet de la chaussure à la teinture, je reprends un chiffon doux imbibé d’acétone (à petite dose, le but n’étant pas de retirer entièrement la nouvelle teinture) que je passe sur les zones que je souhaite éclaircir (empeigne, garants, etc…)

Une fois terminé, je remets les embauchoirs et laisse sécher une petite heure au moins (vous en profitez alors pour passer commande de la paire de boutons que vous avez repérer lors de la précédente pause J)

Une chaussure et demi de teintée, une! ..

Deux chaussures dans la même teinte, c’est mieux…

Pour l’effet « c’est-fait-à-la-main-et-pas-à-la-bombe », je repasse un peu d’acétone sur l’ensemble de la chaussure en insistant que quelques parties que je souhaite éclaircir. Par contre, il faut y aller doucement pour l’effet « marbré »

Etape 4 – Cirage et glaçage

Je passe du cirage bleu marine mélangé avec un cirage invisible pour encore éclaircir le tout, en faisant des mouvements circulaires sur l’ensemble de la chaussure (la chaussure devient sous les mouvements de plus en plus brillante).

Puis glaçage du bout et des garants

Etape 5 – Finition

Pour finir, un petit coup de chiffon doux en coton sur la chaussure afin d’enlever l’excédent de cirage et enfin les lacets!

(Bon … le flash et l’éclairage font en sorte que la teinture paraît plus claire et ressortir les « marbrures »)

Et voilà ! …

Patine de chaussures ou l’expérience de chimie…

Ce qui suit est une expérience, âmes sensibles s’abstenir et cliquez sur le lien suivant : www.la-petite-maison-dans-la-prairie.com 😉

Plus sérieusement, voici ma première expérience de patine avec autre chose que la boue les jours de pluie.
L’approche que j’en ai, est proche de l’expérimentation scientifique, une expérience de chimie voire de biologie car le cuir vit paraît-il – en tout cas, s’il vivait, j’ai du le tuer.

Commençons. Voici la photo de la victime avant l’opération et son pedigree

A l’état initial (enfin j’avais déjà passé une chaussure à l’acétone avant la photo)

01 - Patine de chaussuresFamille : Vaneau
Type : Richelieu 3 œillets à empeigne effilée et bordure avec petit bout carré
Constitution : Cousu blake
Age : 2 ans approximativement
Signes particuliers : pattes d’oies, euh… ridules et plissures fines sur l’ensemble de la chaussure témoignage d’un cuir (trop ?) fin et de qualité relativement passable.

Prétexte à l’expérimentation

La patine de mes Vaneau ne me plaisait plus, elles avaient besoin d’un sérieux coup de jeune. Et puis je voulais tenter une patine maison réalisée avec mes petites mains pleines de doigts courts et véloces 😉

Etape 1 – la préparation

Je prépare un plan de travail dégagé avec une planche de contreplaqué afin de ne pas abîmer la table et mets à portée de main :
– l’acétone
– des chiffons en coton
– un flacon de teinture textile marron foncé (marque Teinture aux drapeaux -AVEL)
– un pinceau à poils fins et …propres (je préfère le pinceau à l’applicateur en coton livré avec le flacon car ce dernier est trop gros). Le pinceau étant relativement fin (et que je ne suis pas trop gauche) je n’ai pas eu besoin de mettre du scotch sur les endroits que je ne voulais pas teindre.
– des gants (ils sont normalement livrés avec la teinture). Même remarque que pour l’applicateur en coton, je préfère utiliser des gants en latex car il n’y a pas de surplus qui risque de gêner mes mouvements et j’ai une meilleure prise en main.

Les instruments de torture

02 - Patine de chaussures

Etape 2 – Nettoyage et décapage
Je nettoie les chaussures avec une brosse à poils moyens pour enlever les « grosses poussières »
Je passe un chiffon doux légèrement imbibé d’eau pour avoir une surface propre.
Avec un chiffon imbibé d’acétone (en faisant attention de ne pas trop en mettre au début), je frotte la surface de la chaussure.
On observe une perte de teinte assez rapidement. Je renouvèle l’opération, l’acétone étant très volatil, son efficacité est relativement de courte durée.

Etape 3 – Teinture
Une fois la paire passée à la lessiveuse « acétone », je mets les embauchoirs afin que le cuir prenne une bonne forme et je laisse reposer une demi heure.
Puis, je retire les embauchoirs et passe la teinture.
Dès le passage complet de la chaussure à la teinture, je reprends un chiffon doux imbibé d’acétone (à petite dose, le but n’étant pas de retirer entièrement la nouvelle teinture) que je passe sur les zones que je souhaite éclaircir (empeigne, garants, etc…)
Une fois terminé, je remets les embauchoirs et laisse sécher une petite heure au moins

Une chaussure teintée, une! ..

03 - Patine de chaussures

Deux chaussures dans la même teinte (cela prend forme mais c’est encore un peu terne tout ça…)

04 - Patine de chaussures

Etape 4 – Cirage et glaçage
Je passe du cirage marron clair en faisant des mouvements circulaires sur l’ensemble de la chaussure (cela fait plaisir de voir que la chaussure terne devient sous les mouvements de plus en plus brillante)
Puis glaçage du bout et un peu aussi les garants

Avec un coup de cirage, c’est déjà plus sympa, non ?

05 - Patine de chaussure

Etape 5 – Finition
Pour finir, un petit coup de chiffon doux en coton sur la chaussure afin d’enlever l’excédent de cirage et enfin les lacets!
J’ai opté pour des lacets violet, non pas pour faire comme Paul Smith (!) mais l’intérieur des chaussures est violet !

Tadîîinnn!!!

06 - Patine de chaussures

Et voilà ! A consommer avec modération…